Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Il était une fois, une hôtesse de caisse...
13 mars 2011

La direction.

Lors de mon stage ingénieur, j'étais plutôt bien lotie. Du moins, je le pense. Une indemnité à la hauteur de mon salaire actuel, une liberté sur les horaires et surtout une confiance sur le en plus ou en moins à ce sujet, et des possibilité de prendre des demi journées de façon ponctuelle (rdv chez le dentiste, par exemple).

 

Là... Que dire?

Je dois demander l'autorisation pour aller aux wc, mes horaires sont fixés par la direction, rallongés, étirés, racourcis à volonté par la direction, et... ignorant mes remarques.

 

Lundi, jours creux. 6h à faire: de 10h à 16h.

14h50, le bac de bouteilles coca cola est tiré à l'arrière de mon ilot, je tourne la tête. Une collègue entre.

- Tu t'installes à côté de moi?

- Non, je te remplace: tu t'en vas.

- Mais je finis dans plus d'une heure...

- Ah. Ben appelle la caisse centrale, pour voir.

Je m'excécute, et dis que je ne souhaite pas partir. Si si, je dois partir, en fait. Ordre des cheffes en poste. Résultat? Une heure en moins ce jour là. Et lorsqu'il y aura, en théorie, des heures supplémentaires à faire, elles seront comptabilisées en heures normales, car je devrai alors une heure...

Je cherche donc, durant la semaine à récupérer petit à petit cette heure: par tranche de 15min.

Un jour, je passe en caisse centrale avant de partir.

- Mais tu n'as pas appelé, pour partir...

- Non, parce que je cherche à rattraper mon heure de lundi.

Là, en disant ces mots, je comprends que j'aurai mieux fait de me taire. Trop tard.

- Ah... Mais ça ne marche pas comme ça ! Ce n'est pas toi qui décide de ça: tu restes si on a besoin de toi uniquement.

Sur le principe, je comprends. Mais cette arnaque sur les heures supp' m'insuporte, et je ne compte pas laisser mes heures filer à cause d'une mauvaise gestion du personnel de l'assistance de The boss, qui pond les horaires. Que les heures supplémentaires soit effectivement comptées en heures supplémentaires est, je crois, une utopie irréalisable.

 

Les horaires. Ils sont... très mobiles. Soit. Mais on peut parfois demander à finir tel jour avant telle heure, pour pouvoir faire quelque chose. Il ne faut pas que ce soit trop réccurent, autrement la direction grince des dents.

Les jours de répétition d'une association où je suis ont été envoyés à l'ensemble des membres début janvier. Ce programme couvre depuis janvier jusqu'à fin mai. J'ai donc posé toutes les dates, espérant le faire suffisament en avance pour les avoir toutes. Certains samedis après-midi sont critiques si je veux participer aux expositions de l'association.

Le résultat? Mes samedis après-midi concernés sont travaillés. Alors je demande à voir l'assistance de The boss qui fait les horaires.

- Elle sera là demain à 15h.

- J'aurai fini... Il faudra que je revienne.

Ça vous est déjà arrivé de venir hors de vos heures de travail pour parler à votre boss? "Oh tiens, mon patron sera là samedi après-midi, je vais revenir pour le voir". J'en doute.

15h30, je suis en "civil" devant la caisse centrale. J'ai croisé le Big boss, le DG du magasin, il ne m'a pas reconnue. Peut-être faut-il avoir un badge sur la poitrine pour être reconnu... Celle des horaires est présente: ouf ! Je lui explique la chose.

- Vers début janvier, je vous ai fait un grand mot avec toutes ces dates là, car si je ne les ai pas, je ne pourrai pas faire les expositions.

- Ça ne me dit rien.

- Sur une feuille A4, vierge, j'avais tout écrit à la main, bic noir, mon nom en haut.

- Nan, ça ne me dit rien, tu n'as pas du le faire.

Heu... si.

Règle n°1: le chef a toujours raison.

Règle n°2: si le chef a tort, se référer à la règle n°1.

Vous êtes caissière, ne l'oubliez pas: penser ne fait pas partie de vos prérogatives. Alors la mémoire, n'en parlons pas.

Bon, ok, je n'ai pas demandé mes dates. En tout cas, il me les faut.

Je négocie pour répartir mes heures sur d'autres jours. Le timing sera serré parfois... tant pis. Je vais anticiper sur le dos des cheffes, et grapiller à nouveau des quarts d'heure en avance, prévoyant ainsi mes retards. Être plus malin, tout en aparaissant docile.

 

 

Les jours de congés... J'en ai parlé dans mon précédent sujet. J'ai déposé ma demande le jour demandé. Le jour suivant, j'étais de repos. Le jour d'après, ma feuille de congé m'est rendue car ma demande est refusée: il faut que je revoie ma copie.

J'explique alors à la cheffe que je compte démissionner à la fin juillet, et donc prendre les deux dernières semaines de juillet en vacances. La cheffe me dit qu'il faut que je voie alors The boss. Je lui demande quand: elle ne sait pas, mais va transmettre ma demande.

Le lendemain, je demande si elle a effectivement été transmise: non. Mais elle va l'être ! L'après-midi, je demande à nouveau: the boss est là le lendemain soir, moi aussi, donc on verra alors.

Le lendemain soir, je demande à nouveau: the boss est au courant, on attend son appel plutôt que de l'appeler. J'aquiesce, espérant être appelée durant mes heures avant la fermeture. Aucun appel ne viendra.

Le lendemain, j'arrive en caisse centrale. La cheffe en poste me dit que l'assistance de the boss veut me parler. Elle l'appelle et me la passe.

- Tu n'as pas un problème avec ta feuille de congé?

- Si.

- Bon, et tu attends quoi pour la rendre?

- De voir The boss.

- Et tu ne l'as pas vue cette semaine?

- Si, mais rapidement, je l'ai croisée.

- Et tu ne lui as pas demandé ce que tu voulais.

- J'ai plusieurs sujets à aborder, je me vois mal le faire dans un couloir.

- D'accord. Donc moi je suis bloquée sur les congés à cause de toi. Je fais quoi, maintenant?

- Heu..

Et là, surprise, car d'habitude je serai restée sur mon "heuu": je trouve une réponse pour dévier le problème.

- Ce que j'aurai souhaité, c'est avoir les deux dernières semaines de juillet en vacances, et ensuite démissionner.

- Ok, donc je ne compte pas sur toi pour les congés.

Là, je ne comprends pas trop.

- J'attends de voir avec The boss.

- Ok.

Fin de la discussion. D'un côté, je me fais enguler parce que je n'ai pas pu voir The boss, et de l'autre on me balade pour voir The boss. Je me sens quelque peu couillonnée, et me dis que je n'en ai plus que pour quelques mois.

 

Arrivée en caisse, je vois que je suis avec une copine. Et là, les clients ont tout entendu. Tant mieux ! Qu'ils sachent où ils font leurs courses, et dans quelles conditions sont traitées les caissières, et plus généralement le personnel. Je ne cherche pas à être discrète, et vide mon sac avec la collègue qui en fait autant.

Publicité
Publicité
Commentaires
B
Ils le font exprès pour que tu ailles dans leur sens, ne te laisse pas faire !
P
Édifiant !
Il était une fois, une hôtesse de caisse...
Publicité
Publicité